Inquiétudes liées à la transition au Gabon : le CTRI peut-il encore rectifier le tir ?

Publié le Par Rédaction GabonSoir - Mis à jour :

Oui, le CTRI peut rectifier le tir, et nous serons les premiers à le féliciter et à le soutenir, comme au lendemain du coup de force du 30 août 2023, au cours duquel nous avons pris le champagne et la bière de 5h00 à 24h pour célébrer à travers le pays ce jour historique et inédit.

En effet, le CTRI, aujourd’hui maître du destin des Gabonais, doit simplement revenir à sa première intention de réformer les institutions, organiser les élections et remettre le pouvoir aux civils à la fin de la transition.

Le discours mémorable du président de la transition lors de sa prestation de serment a attiré l’attention même au-delà de nos frontières. Nous étions fiers de cette nouvelle ère qui s’ouvrait à nous, Gabonais, alors que nous avions croupi pendant des années dans la misère, le chômage endémique et des conditions de logement précaires.

Monsieur le président de la transition, chef de l’État, pour que le peuple gabonais renouvelle en ce moment sa confiance, il faut dès maintenant poursuivre tous les responsables des anciens régimes bien connus, qui ont été au premier plan du détournement de l’argent du contribuable et qui continuent de commettre des crimes de sang de 1990 à 2023, ainsi que les personnalités qui ont falsifié les résultats de l’élection présidentielle de 2023, même si nous sommes convaincus que rien ne sera fait.

Cependant, le désordre que nous observons et le retour des anciens du régime d’Ali Bongo Ondimba sont la conséquence du fait que le président de la transition semble se présenter à l’élection présidentielle de 2025 et qu’il a besoin de ses politiciens pour s’asseoir. Cette stratégie risque de ne pas marcher.

Monsieur le président de la transition, à titre de rappel, les femmes et hommes qui ont été vomis ensemble que le distingué camarade président, Ali 9, ne vous feront jamais gagner une élection au Gabon, car ils ne représentent rien dans l’opinion, pédégistes comme politiciens de l’opposition nommés.

Au contraire, vous auriez pu trouver votre force dans la masse populaire au lieu des hommes politiques qui ne sont aujourd’hui que l’ombre d’eux-mêmes.

Excellence, monsieur le président de la transition, chef de l’État, être élu démocratiquement dans les pays du pré carré français et aujourd’hui dans l’Afrique des libertés nécessite un instrument politique bien implanté sur l’ensemble du territoire national, où vous-même avez la maîtrise, des hommes et femmes sincères, les moyens de votre politique et un véritable carnet d’adresses, pas l’hypocrisie comme on l’a vu avec Jean Ping.

Pour nous, les démocrates, monsieur le président, si vous rectifiez le tir en montrant que vous n’êtes pas à la tête de la transition pour vous présenter à la prochaine élection, tous vos collaborateurs se mettront au travail pour vous faire entrer dans le panthéon des grands de notre pays et de l’Afrique. Ils travailleront durant toute la période de transition, mettant en œuvre tout ce que vous avez promis.

Cependant, si tel n’est pas le cas, ils boycotteront votre action comme ils ont commencé en ayant des agendas cachés, arguant que vous aurez besoin d’eux pour votre « campagne électorale », même s’ils font mal.

LES SOUVERAINISTES ET DÉMOCRATES DU GABON

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