Etats-Unis : Un adolescent noir grièvement blessé par balle pour avoir sonné à la mauvaise porte
L’histoire de Ralph Yarl, 16 ans, a provoqué l’émoi dans tout le pays et suscité un tollé dans les rues de Kansas City tout comme sur internet. Venu chercher ses frères qui jouaient chez un ami jeudi dernier, l’adolescent s’est trompé d’adresse. Il s’est fait tirer dessus par l’homme chez lequel il venait de sonner.
Selon le Kansas City Star, un homme blanc de 84 ans a été inculpé lundi. S’il est jugé coupable, il risque entre 10 ans d’emprisonnement et la perpétuité, précise le quotidien local. L’adolescent blessé est lui sorti de l’hôpital. Ralph Yarl a été la victime de tirs quelques jours avant que quatre personnes ne soient tuées et au moins 28 autres blessés, la plupart des adolescents, samedi soir au cours d’une fusillade pendant une fête en Alabama.
L’homme qui lui a tiré dessus, Andrew D. Lester, âgé de 84 ans a d’abord été placé en garde à vue pour vingt-quatre heures puis relâché par la police. L’affaire a alors provoqué un vif émoi dans tout le pays et a finalement été confiée au procureur du comté de Clay, Zachary Thompson, qui a souligné, le 17 avril, qu’il reconnaissait “les composantes raciales de cette affaire”, note le New York Times.
Le procureur a ensuite annoncé que le tireur avait été inculpé, notamment d’agression criminelle au premier degré, un crime pouvant être puni d’une peine d’emprisonnement à vie, tout en assurant que “la justice continuerait de faire son travail”.
Si le jeune Ralph Yard a pu sortir de l’hôpital le 16 avril au soir, sa convalescence promet d’être longue. Le maire africain-américain de Kansas City, Quinton Lucas, a déclaré “avoir le cœur brisé par cette affaire. Nous connaissons tous les risques encourus par les conducteurs noirs”, plus souvent arrêtés et parfois tués par la police, a-t-il déclaré, avant d’ajouter : “Nous connaissons tous les difficultés auxquelles sont confrontées les personnes noires. Mais ne pas pouvoir frapper à une porte simplement parce que l’on est noir ? C’est comme si on ne pouvait tout simplement pas exister !”
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