Guerre russe en Ukraine : La Russie restreint l’accès à Facebook sur son territoire
Les autorités russes ont décidé, vendredi, de limiter l’accès au réseau social, Facebook, sur le territoire. La décision a été prise par le Service fédéral de supervision des communications, des technologies de l’information et des médias de masse en Russie (Roskomnadzor), après que Moscou a accusé Facebook d’avoir censuré les médias russes et violé les droits humains et libertés des citoyens russes.
Le régulateur russe a indiqué que la décision allait être appliquée à partir du 25 février, sans préciser de délai pour sa levée. Cette mesure a été prise au lendemain du lancement d’une opération militaire russe en Ukraine, suivie de réactions de colère dans plusieurs pays et de nombreux appels à des sanctions plus sévères contre Moscou. Le bilan humain provisoire donné jeudi soir par le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, fait état de 137 morts et 316 blessés, au terme du premier jour de l’intervention militaire russe en Ukraine.
En 2014, suite aux manifestations populaires qui ont secoué l’Ukraine, le Chef de l’État Viktor Ianoukovitch a fui le pays, laissant ainsi la place à un gouvernement pro-occidental. La crise qui s’en est suivie a vu la Russie envahir la Crimée et annexer illégalement ce territoire ukrainien, puis appuyer les revendications indépendantistes des régions ukrainiennes de Donetsk et Louhansk, majoritairement russophones.
Des affrontements meurtriers déclenchés dans la foulée de la proclamation unilatérale de l’indépendance des deux régions ukrainiennes, avaient alors opposé les forces séparatistes soutenues par la Russie et l’armée de Kiev.
La diplomatie ayant repris l’initiative en 2014 et 2015, les appuis de Kiev en Occident ont négocié avec Moscou un accord de cessez-le-feu, connu comme les Accords de Minsk, qui bien qu’ayant servi à désamorcer la crise, ont été marqués par de nombreuses violations de cette trêve, coutant la vie à quelque 14 mille ukrainiens des deux bords.
Lorsque la Russie a commencé à déployer des dizaines de milliers de soldats le long des régions frontalières avec l’Ukraine vers la fin de l’année 2021, les États-Unis et leurs alliés occidentaux ont affirmé que Moscou se préparait à envahir l’Ukraine, menaçant Vladimir Poutine de lourdes sanctions s’il venait à porter atteinte à la souveraineté de l’Ukraine et à son intégrité territoriale.
Moscou, qui n’a eu de cesse de démentir toute velléité d’invasion de l’ancienne république soviétique, a pourtant décidé de reconnaitre l’indépendance de Donetsk et de Louhansk, puis, le 24 février, de lancer une intervention militaire sur le territoire ukrainien pour, selon les termes de Vladimir Poutine, défendre les populations menacées de « génocide par Kiev » et « libérer l’Ukraine du nazisme et du militarisme, appelant par là même l’armée ukrainienne à déposer les armes.
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