Nigeria : 25 lycéennes kidnappées dans l’État de Kebbi
Un collège pour filles a été pris d’assaut dans le nord-ouest du Nigeria dans la nuit du 16 au 17 novembre. Au total, vingt-cinq élèves ont été enlevées et le vice-président de l’établissement a été tué en tentant de les défendre.
Dans la nuit de dimanche 16 à lundi 17 novembre, l’école secondaire publique pour filles de Maga (Government Girls’ Comprehensive Secondary School), située dans la Zone de gouvernement local de Danko/Wasagu (État de Kebbi), a été la cible d’une violente attaque.
Un gang de « bandits » lourdement armés a pris d’assaut l’établissement, tirant sporadiquement. Selon la police, les assaillants ont réussi à escalader la clôture et à enlever vingt-cinq lycéennes de leur dortoir. Le vice-président de l’institut, Malam Hassan Yakubu Makuku, a été tué alors qu’il tentait de défendre les étudiantes. Un professeur, Ali Shehu, a également été blessé à la main, et un garde a été atteint.
Les ravisseurs ont pris la fuite en direction de l’État voisin de Zamfara, une région largement connue pour la présence de groupes criminels armés. Cet événement s’inscrit dans une série d’enlèvements de masse qui terrorisent les États du centre et du nord-ouest du Nigeria. Ces attaques, initialement liées à des conflits pour les droits à la terre, se sont transformées en une entreprise de crime organisé où les gangs s’attaquent aux communautés et aux établissements scolaires pour exiger des rançons.
L’État de Kebbi est malheureusement un terrain habituel pour de telles tragédies. On se souvient notamment de l’enlèvement d’environ 80 membres du personnel et étudiants du Federal Government College de Yauri le 17 juin 2021, dont les derniers otages n’ont été libérés qu’en 2023, après plus de 707 jours de détention.
Face à cet acte, la police de Kebbi a réagi en déployant une équipe composée de policiers, de militaires et de milices civiles. Ces forces sont actuellement en train de « passer au peigne fin » les forêts et les itinéraires empruntés par les assaillants dans le but de secourir les élèves et d’arrêter les auteurs de cet « acte ignoble ».

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