Sous contrôle, le CGE attend la fin de la tournée républicaine pour annoncer la date de la présidentielle

Le Centre gabonais des élections (CGE) dirigé par un parfait PDGiste en la personne de Michel Stéphane Bonda démontre son totalement assujettissement au calendrier politique d’Ali Bongo. Censée être indépendante des agendas des acteurs politiques y compris du président sortant, le CGE est totalement sous contrôle du palais présidentiel. La preuve, alors que l’on est à quelques 2 mois de la présidentielle, l’institution électorale attend patiemment la fin de la tournée républicaine d’Ali Bongo pour se prononcer.

Le Gabon continue de souffrir de l’endoctrinement de ses institutions au pouvoir présidentiel. Une position qui ne pouvait pas changer avec l’arrivée de Michel Stéphane Bonda à sa tête le 10 février dernier avec l’assentiment de l’opposition gabonaise conviviale dirigée par le trublion Louis Gaston Mayila. Alors que la date de la présidentielle est censée être connue au moins 2 mois avant la fin de l’expiration du mandat d’Ali Bongo, le CGE continue de trainer les pieds.

A moins de quelques jours de la date fatidique du 26 juin, le CGE continue de pas troubler l’agenda politique de son véritable maitre Ali Bongo. Selon nos informations, tant qu’Ali Bongo n’aura pas fini d’occuper le terrain politique avec sa tournée politique, le CGE restera muet sur cette élection cruciale. Ce, malgré la date avancée dernière par Jeune Afrique pour le 2 septembre. Une annonce qui a dérangé les petits plans d’Ali Bongo et des membres du gouvernement.

Désormais sous pression, Ali Bongo a décidé ne plus trainer les pieds avec cette tournée qui n’en finit plus en ne regagnant plus Libreville que sommairement. Enchainant jour après jour de nouvelles provinces pour être sûr de se convaincre de sa popularité auprès d’une population qui attend toujours la matérialisation du projet l’Avenir confiance censée connaitre son épilogue avec l’émergence promise pour 2025. Conscient de cet échec cuisant Ali Bongo et ses têtes pensantes ont décidé de changer de disque. Se muant à faire de nouvelles promesses qu’ils ne tiendra pas non plus. Tout est bon pour conserver le fauteuil présidentiel que confisque sa famille depuis 1964 quitte à promettre la lune aux Gabonais.

Heureusement qu’après 14 ans de belles promesses non tenues, personne n’est plus dupe. Ali Bongo croit toujours pouvoir se faire élire électoralement malgré son bilan chaotique et sans la triche technique et éternelle de la Cour constitutionnelle dirigée par sa belle-mère Maride Madeleine Mborantsuo. Après les échecs aux présidentiels de 2009 et de 2016, Ali Bongo croit pouvoir taire les velléités du peuple en achetant les anciens cadres de l’opposition ayant quitté son parti, le PDG, en raison de son absence de leadership et de constance politique.

Dans ce manège illégal, le CGE joue convenablement son rôle d’être aux moindres ordres d’un Ali Bongo qui diminué par son AVC ne peut plus affronter le moindre adversaire en débat. D’où l’ambition d’acheter des opposants pour s’éviter de faire véritablement campagne. Tout en s’assurant d’écourter la campagne présidentielle car ne pouvant s’exprimer face au moindre contradicteur en direct sur un plateau de télévision ou de radio. Une stratégie connue d’avance, mal cachée par les agissements sournois d’un régime aux abois avec Ali Bongo qui ne pète aucune forme !