Pourquoi la HAC et Ngoyo Moussavou déclarent (encore) la guerre aux médias privés en ligne ?
Depuis plusieurs jours, la Haute autorité de la communication (HAC) tend à discréditer une centaine de médias en ligne privés gabonais. Le gendarme des médias qui fait face à de gros soucis de trésorerie est allé jusqu’à les sommer de « régulariser leur situation juridique et administrative ». Un vocable qui cache mal la fameuse redevance annuelle mis par Omar Bongo pour financer l’institution.
Quel diable a encore piqué en pleine transition le président de la HAC pour décider de jeter en pature, la presse gabonaise dont elle censé assurer la pérennité. Derrière cet énième levée de bouclier il faut faut y voir l’ambition frénétique de Germain Ngoyo Moussavou et les siens de s’en mettre plein les poches aux détriments des médias privés.
Un décret vieux comme le monde
En effet, selon le décret N° 0009/PR/MC du 04/01/2006 fixant les taux des redevances annuelles à payer par les entreprises privées de communication audiovisuelle, d’édition et de publicité, la HAC doit reclamer entre 500 000 FCFA et 1 million à chaque organe privé.
Plutôt que de réclamer ses fonds de fonctionnement à l’Etat, l’équipe de Germain Ngoyo Moussavou préfère faire les poches à la presse privée en ligne dont on sait qu’elle n’engrange que peu d’argent sinon rien. En s’attaquant à 135 médias, c’est pas moins de 135 millions qu’espère récolter la HAC.
L’argent toujours l’argent !
Ce montant pourrait passer au double car le gendarme gourmand réclamait à la presse privée cette redevance depuis 2021 avant de renoncer à ne réclamer que celle de 2022 et 2023 ! Tout ça pour l’argent donc et non les mots habiles utilisés par le communiqué du 25 octobre de la HAC.
Plutôt que de reformer ce décret laissé à la postérité par Omar Bongo pour qu’il tienne compte de la réalité de la presse en ligne, la HAC comme tout bon gendarme gabonais a décidé de faire les poches à ses usagers : la presse en ligne. Une guerre que veut gagner Germain Ngoyo Moussavou contre la presse privée qui est bien plus utile au pays que n’est cette instance qui du reste aurait due être reformée depuis des années.
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