Mouila : Jean Norbert Diramba, entre duplicité et manœuvres contre le référendum constitutionnel
Alors que la campagne référendaire bat son plein au Gabon en vue du vote pour la nouvelle Constitution, Jean Norbert Diramba, figure politique de Mouila et ancien ministre d’Ali Bongo Ondimba, adopte une posture ambiguë qui intrigue et divise. Officiellement aux côtés des partisans du « OUI », Diramba se positionne en soutien du projet de Constitution, mais en coulisses, il inciterait discrètement les habitants de la Ngounié à voter « NON », jetant ainsi le doute sur sa sincérité politique.
Avec ce double jeu, Diramba cherche à s’imposer comme le pilier politique incontournable de la Ngounié, région dont il se veut le « véritable leader ». Exclu du cercle présidentiel après le renversement de l’ancien régime, l’ex-ministre semble vouloir démontrer qu’aucune décision significative ne peut s’y prendre sans son appui direct. En s’affichant publiquement avec les partisans du « OUI », il donne l’illusion d’un soutien total au chef de l’État et à la réforme constitutionnelle, mais travaille en parallèle pour affaiblir cette position.
Des manœuvres secrètes pour influencer le vote
Ce double discours de Jean Norbert Diramba n’est pas une première. Il est coutumier du fait, et sa capacité à naviguer entre différentes allégeances lui a valu des allers-retours dans les cercles du pouvoir. Aujourd’hui en disgrâce, l’ancien ministre semble prêt à tout pour conserver une forme de pouvoir local, quitte à défier discrètement le gouvernement de transition et à remettre en question le processus de restauration constitutionnelle.
Dans ce contexte de manœuvres, Diramba a prévu de tenir un meeting confidentiel le 15 novembre, dans un lieu tenu secret, où il détaillera les raisons pour lesquelles il estime que les populations de la Ngounié devraient voter contre le projet constitutionnel. Cette initiative secrète vise à semer la confusion et à inciter les électeurs à rejeter la nouvelle Constitution, une attitude perçue par certains comme une forme de « sabotage » des efforts de normalisation et de retour à l’ordre institutionnel.
Un enjeu crucial pour la stabilité locale
Ce comportement soulève des questions sur les véritables intentions de Diramba et sur l’impact de cette campagne de l’ombre sur le climat politique local. Pour ses détracteurs, il s’agit d’une tentative de maintenir son influence personnelle au détriment de l’intérêt national, un jeu dangereux qui pourrait attiser des tensions dans une région sensible. En s’opposant discrètement au processus constitutionnel tout en prétendant le soutenir, Diramba met en lumière une lutte pour le pouvoir local qui s’inscrit en marge des efforts nationaux de réconciliation et de reconstruction.
Face à cette situation, plusieurs observateurs appellent à la vigilance pour éviter toute division qui pourrait ralentir la transition en cours au Gabon.
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