Noureddin Bongo et les 1 500 millions de primes versées sans contrôle par la Gabon Oil Company

Publié le Par La rédaction d’LBVnews - Mis à jour :

La famille Bongo continue de profiter de l’exploitation pétrolière du Gabon pour son seul profit. Après Omar Bongo qui s’était autoaccaparé de 18% des recettes pétrolières de tout le pays, voilà qu’on apprend que son petit fils Noureddin Bongo recevait des primes de l’ordre de 1500 millions (1,5 milliard) de la part de la Gabon Oil Company. Primes décidées par son père Ali Bongo !

Alors que les gabonais ne voient toujours pas les fruits de l’exploitation pétrolière changer leur vie, la famille dite « présidentielle » continue elle d’en voir largement les retombées. Au cours du procès de la Gabon Oil Company et de son ancien dirigeant Christian Patrichi Tanasa Mbadinga la semaine dernière, l’on a appris qu’Ali Bongo avait mis en place une grille de rétributions pour ses plus fidèles collaborateurs sur le dos de la manne pétrolière.

Ali Bongo prend bien soin d’enrichir son fils avec l’argent public

Ainsi, son fils Noureddin Bongo alors chargé des Affaires présidentielles au sein du palais présidentiel, s’en mettait plein les poches sur le dos du contribuable. Le fils prodige et futur héritier du pouvoir présidentiel du Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir depuis 1968), se voyait remettre pas moins de 1,5 milliard en espèces sonnantes et trébuchantes pour son « travail » familial auprès de son père. Le tout reversé par la Gabon Oil Company.

Une habile façon de garnir le compte bancaire de son fils pour une famille qui s’est déjà largement enrichie que grâce à la politique grace à leur patriarche Omar Bongo qui n’a quitté le pouvoir que contraint par la mort. La justice « gabonaise » qui elle, a confirmé mercredi dernier, qu’il s’agissait de détournements de fonds publics, a refusé de se pencher sur ses cadeaux financiers qui donne le tournis entre membres de la famille Bongo sur le dos de l’exploitation pétrolière sensée profiter sur le papier à l’ensemble des gabonais.

Une preuve s’il en fallait d’une indépendance de la justice gabonaise qui n’est qu’une chimère et un slogan médiatique agité pour séduire les septiques d’un pouvoir boulimique. Le palais présidentiel sort largement mouillé par le scandale de la Gabon Oil Company, lui qui voulait faire de ces procès contre les anciens Ajeviens, une preuve d’impunité des cadres au pouvoir. Il semble que la famille Bongo-Valentin soit là aussi, au-dessus des lois et des reglèments de cette république à très large géométrie variable.

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